Réchauffement climatique – 8 façons pour faire un réel changement
La profession d’architecte joue un rôle majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique; ainsi que dans la détermination de l’état non seulement de l’environnement naturel, mais dans le développement durable dans son ensemble.
La récente grève mondiale pour le climat a vu des millions de personnes mettre de côté leur vie quotidienne et leurs responsabilités afin de se rassembler pour protester contre l’inaction politique face au réchauffement climatique.
Des studios d’architecture et des designers notables ont abandonné leurs studios et ont rejoint le mouvement dirigé par les écoliers.
C’était juste un jour après le sommet sur le climat Architecture of Emergency à Londres, organisé par Barbican et l’Architecture Foundation, qui a réuni des personnes de diverses disciplines liées à l’environnement bâti, pour examiner comment l’industrie peut lutter contre la crise climatique.
Le monde de l’architecture et du design joue un rôle majeur dans la détermination de l’état non seulement de l’environnement naturel; mais aussi du développement durable dans son ensemble. Avec une industrie de la construction qui dépend encore largement des combustibles fossiles, il y a une pression croissante sur l’industrie de l’architecture pour rechercher des pratiques plus vertes.
Il y a eu des progrès en termes de conception alternative et de pratiques de construction ainsi que des modes de pensée renouvelés qui permettent de mieux entretenir l’environnement naturel. Cela étant dit, nous avons dressé une liste de façons tangibles dont les architectes peuvent mieux servir l’environnement naturel.
Façons concrète pour lutter contre le réchauffement climatique
1. Convaincre les clients de la valeur des matériaux biodégradables
L’industrie de la construction repose principalement sur les combustibles fossiles, laissant une empreinte carbone massive. Poussés à rendre le processus de construction plus écologique, les concepteurs se sont tournés vers l’utilisation de matériaux biodégradables.
Un de ces matériaux est le mycélium, qui est la partie végétative d’un champignon. C’est un matériau composé de centaines de fibres entrelacées, ce qui en fait un matériau incroyablement résistant une fois séché. Combinées avec des déchets agricoles dans des moules, les briques organiques peuvent être formées et utilisées dans la construction.
Les briques sont développées sans émission de carbone ni déchet, et après leur utilisation prévue; elles peuvent se décomposer et retourner dans le cycle du carbone. Les matériaux biodégradables alternatifs qui ont été utilisés dans la construction comprennent le liège, le bambou et le sable du désert.
2. Plaider pour l’utilisation de matériaux d’origine locale
L’origine des matériaux, leur lieu de fabrication, leur utilisation dans la construction et les distances entre chacune de ces phases jouent un rôle déterminant dans la détermination de l’impact environnemental d’un projet.
Les distances de transport déterminent les émissions de gaz à effet de serre résultant de la combustion de carburant. Par conséquent, en réduisant ces distances, un projet laissera une empreinte carbone beaucoup plus faible. Bien que l’approvisionnement local ait ses limites en termes de réduction de la concurrence sur les prix des matériaux et de la disponibilité, la formation d’un équilibre entre ce qui peut être trouvé localement ou ailleurs, restera pour avoir un impact positif sur la durabilité d’un projet.
3. Transition des ossatures en béton au bois de charpente
Le béton est l’un des principaux responsables des émissions de carbone, car les quatre milliards de tonnes de ciment produites chaque année pour la production de béton représentent huit pour cent des émissions totales de dioxyde de carbone, selon Dezeen.
Ce processus est également incroyablement gourmand en eau, ce qui épuise les approvisionnements pour la boisson et l’irrigation. Le bois est une alternative viable au béton car c’est le seul matériau avec un niveau d’énergie intrinsèque inférieur. Cependant, l’utilisation croissante du bois doit s’accompagner d’une gestion forestière durable, elle-même source majeure d’émissions de CO2.
4. Déplacer la construction hors site
La construction hors site ou modulaire voit l’assemblage de sections de bâtiment dans des environnements singuliers et contrôlés, ce qui élimine presque les excédents et les rebuts. Construire de cette manière réduit également considérablement le temps qu’il faut pour terminer un projet. Alors que l’idée de la construction modulaire est envisagée depuis des décennies, les défis liés à la maintenance et à la qualité de construction ont empêché la préfabrication d’être adoptée en masse. Certaines entreprises font cependant des progrès dans ce domaine; un exemple est Cover, un système de conception pour les maisons personnalisées qui vise à combiner la rentabilité et des temps de construction courts avec des matériaux et des détails de haute qualité.
5. Réutiliser les matériaux de construction
Chaque année, l’industrie de la construction envoie des centaines de millions de tonnes de déchets non industriels dans des décharges américaines. Une grande partie de ces déchets provient en fait des démolitions entreprises avant le début des nouveaux projets de construction.
La réutilisation des matières premières mises au rebut permet non seulement de réduire les coûts, mais également les émissions de gaz à effet de serre lors de la fabrication de nouveaux matériaux. Comme on le voit en Europe, les entrepreneurs et les propriétaires considèrent les bâtiments comme des « banques de matériaux » servant d’entrepôts temporaires pour les matériaux utilisés dans des projets futurs.
6. Comprendre les implications environnementales du cycle de vie d’un projet
Le temps doit être considéré dans une perspective biologique afin de mieux comprendre notre impact sur la planète. Plutôt que d’examiner uniquement le calendrier de conception traditionnel de la construction du projet et du cycle de vie, nous devrions prendre en considération ses implications plus larges pour les environnements naturel et social.
7. Devenir plus efficace avec la technologie numérique
Certaines technologies numériques, comme le BIM, offrent la possibilité de comprendre et de mesurer en amont les impacts d’un projet. Cette efficacité accrue dans le processus de conception peut aider à orienter les décisions qui influencent l’empreinte environnementale d’un projet. Les projets peuvent être achevés plus rapidement avec moins de modifications de dernière minute sur site, ce qui réduit les déchets et la consommation d’énergie globale.
8. Conception pour les humains et la nature
La conception d’une manière qui génère des avantages mutuels et une valeur partagée pour les humains et la nature combinée doit s’appliquer. Nous devons prendre en compte le capital naturel dans les analyses coûts-avantages et dans les conceptions.
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